Le remplacement de l’articulation de la hanche par une prothèse (arthroplastie) entraîne d’excellents résultats seulement, dans certaines situations, une nouvelle intervention peut être nécessaire à court, moyen ou long terme.
Les causes sont multiples :
– L’infection peut nécessiter, en fonction de son évolution et de son délai d’apparition, un changement de tout ou partie de la prothèse
– La luxation, notamment en cas de récidive
– Une inégalité de longueur des membres inférieurs postopératoire mal tolérée
– Une fracture autour de la prothèse (périprothétique)
– Un descellement ou une mobilisation des implants à un stade précoce ou à distance de l’intervention
Les types de reprise
La reprise chirurgicale peut consister en un changement de tout ou partie de la prothèse en place
– Unipolaire : Seulement l’un des versants de la prothèse est changé (cotyle ou tige fémorale)
– Bipolaire : L’ensemble de la prothèse est changé
Les objectifs d'une reprise chirurgicale
Le traitement de la cause reste l’objectif du traitement chirurgical
– En cas d’infection, l’intervention consistera en un changement des implants, un nettoyage articulaire élargi (synovectomie) avec prélèvements pour analyse bactériologique afin d’isoler la bactérie responsable de l’infection et ainsi pouvoir la traiter initialement par des médicaments antibiotiques par voie intraveineuse
– En cas de luxations récidivantes la stabilisation de la prothèse peut nécessiter un changement uni ou bi polaire de la prothèse en modifiant, au besoin, le type d’implant notamment par la mise en place d’un implant cotyloïdien diminuant le risque de luxation (Double mobilité ou Rétentif)
– L’inégalité de longueur des membres inférieurs est une cause rare de reprise chirurgicale et nécessite le changement des implants afin de permettre un rééquilibrage des longueurs
– Les fractures périprothétiques, le descellement/mobilisation d’implant ou l’usure sont des causes récurrentes de reprises chirurgicales nécessitant le changement de la prothèse. Ce dernier peut-être associé à une réparation d’une fracture (ostéosynthèse), un comblement d’un défect osseux (greffe osseuse) ou la pose d’un renfort en cas d’os de mauvaise qualité
Les suites opératoires
Elles varient en fonction des gestes réalisés au cours de l’intervention et donc de la cause de la reprise chirurgicale
– Le premier lever est effectué le soir ou le lendemain de l’intervention
– L’appui peut être contre indiqué ou partiel le premier mois notamment en cas de réparation d’une fracture associée
– La rééducation avec un kinésithérapeute est débutée dès le lendemain, lors de l’hospitalisation
– Une radiographie de contrôle est réalisée avant la sortie
– Les soins de la cicatrice seront effectués tous les deux jours
– Une anticoagulation préventive est prescrite afin de prévenir une phlébite
– Une antibiothérapie par voie intraveineuse peut être effectuée en cas de cause infectieuse
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