La maladie de Haglund est une affection du pied caractérisée par une excroissance osseuse (ou « bosse ») qui se forme à l’arrière du talon, au niveau de l’insertion du tendon d’Achille sur l’os du talon (calcanéus). Cette déformation, souvent douloureuse, entraîne une irritation chronique, des inflammations répétées, et peut rendre la marche inconfortable. Elle se manifeste fréquemment chez des patients actifs, sportifs ou non, et peut être aggravée par le port de chaussures rigides ou à contrefort élevé.
Les patients se plaignent généralement de douleurs à l’arrière du talon, particulièrement après une activité sportive ou après avoir porté longtemps des chaussures serrées.
Une rougeur, un gonflement localisé et une sensibilité au toucher peuvent également être présents.
Le diagnostic repose essentiellement sur l’examen clinique et la radiographie, qui met en évidence la saillie osseuse caractéristique.
Avant d’envisager la chirurgie, on propose souvent un traitement médical et fonctionnel :
• Port de chaussures souples ou munies d’un talon légèrement surélevé pour réduire les contraintes.
• Semelles orthopédiques ou cales talonnières pour diminuer la pression.
• Kinésithérapie, massages, étirements du mollet et du tendon d’Achille.
• Infiltrations locales de Plasma riche en plaquettes (PRP) afin de soulager la douleur et l’inflammation.
Lorsque ces mesures ne suffisent plus et que la gêne reste importante, la chirurgie peut être envisagée.
Le principe de la chirurgie pour la maladie de Haglund consiste à réséquer (retirer) l’excroissance osseuse et, si nécessaire, à traiter les lésions d’insertion du tendon d’Achille. Le chirurgien effectue une incision postérieure ou latérale, accède à la zone pathologique, puis retire l’excès osseux.
Pour réinsérer ou renforcer l’attache du tendon d’Achille, une technique moderne et fiable est le « speed-bridge ». Cette approche utilise des ancres placées dans l’os du talon, reliées entre elles par des sutures robustes. Elle permet une réinsertion stable et résistante du tendon, optimisant sa cicatrisation.
• Réduction ou disparition de la douleur au talon.
• Amélioration de la capacité à marcher, à se chausser facilement et à reprendre une activité physique.
• Préservation (ou récupération) d’une bonne fonction du tendon d’Achille.
• Résultat durable, permettant un retour à une meilleure qualité de vie.
Comme toute intervention chirurgicale, la correction de la maladie de Haglund n’est pas dénuée de risques, bien que ceux-ci restent peu fréquents :
• Complications liées à la cicatrisation (retard de cicatrisation, infection)
• Douleurs résiduelles ou persistantes
• Adhérences cicatricielles
• Risque très faible de lésion nerveuse ou vasculaire
• Temps de récupération plus long en cas de complications imprévues
Le respect des protocoles de rééducation, une bonne gestion de la douleur et un suivi médical régulier sont des éléments essentiels pour maximiser les chances de succès.
La maladie de Haglund est une affection fréquente qui peut altérer la qualité de vie en rendant la marche douloureuse et inconfortable. Lorsque les traitements conservateurs ne suffisent plus, la chirurgie, notamment avec la technique du speed-bridge, permet de corriger efficacement la déformation et d’améliorer significativement le confort du patient.
Le choix de l’intervention et son timing sont décidés au cas par cas, en concertation entre le patient et le chirurgien, en tenant compte des bénéfices attendus et des éventuels risques.